Ce mercredi à l’Assemblée nationale, le Gouvernement a présenté sa stratégie vaccinale. La présentation fut suivie d’un débat en toute transparence entre l’opposition et la majorité.
Le vaccin reste indéniablement notre meilleur rempart face à l’épidémie : pour qu’il soit pleinement efficace, nous devons d’abord cibler les publics prioritaires tout en nous coordonnant avec nos voisins européens (notamment les pays frontaliers comme ceux du Benelux). C’est précisément ce qui sera fait.
Retour sur les principaux axes de cette stratégie :
▶️ Une stratégie nationale en trois étapes
Malgré une forte demande internationale, nous avons réussi à précommander 200 millions de doses de vaccin. Cela nous permettra de vacciner 100 millions de personnes. Cette réussite, nous la devons d’abord à la task force européenne sur les vaccins. Lancée à l’initiative de la France, celle-ci nous a permis de peser plus fort dans les négociations.
Les prix auxquels les vaccins ont été acquis sont ainsi identiques pour tous les pays de l’Union européenne et nous avons pu éviter toute forme de compétition interne quant à l’acquisition des premiers vaccins.
La première phase de vaccination débutera, en France, dès la dernière semaine de décembre (si les conditions nécessaires sont réunies). Elle concernera prioritairement les personnes âgées vivant en EHPAD, soit environ un million de personnes. Cette première phase durera 6 à 8 semaines, pour tenir compte du délai de 21 jours en la vaccination et le rappel.
La seconde phase, elle, concernera les 14 millions de personnes les plus à risque, que ce soit en raison de leur âge ou d’une pathologie chronique. Cette phase ciblera également certains personnels soignants. Enfin, la troisième phase visera l’ensemble de la population et sera déployée à la fin du printemps.
▶️ Une coordination efficace avec nos voisins européens
Lors du dernier Conseil européen (retrouvez mon article à ce sujet ici), les chefs d’Etats européens ont tous souligné l’importance d’une coordination des stratégies de vaccination au sein de l’Union.
A cet effet, la France a notamment réuni les ministres de la santé de ses principaux voisins (allemand, belge, espagnol, italien, luxembourgeois, néerlandais et suisse) le 15 décembre en visioconférence. La question des populations transfrontalières a été au cœur de ces échanges.
La France et ses pays voisins ont ainsi convenu d’adopter des lignes directrices communes, notamment au niveau local, pour garantir la cohérence et l’efficacité des campagnes de vaccination auprès des populations transfrontalières.
L’ensemble des participants se sont accordés sur le fait que les travailleurs médicaux transfrontaliers seront considérés comme un groupe prioritaire pour la vaccination. Il a aussi été décidé de déployer un partage rapide des informations en matière de pharmacovigilance (pour mieux surveiller les effets de la vaccination).