Mieux protéger les Français et ceux qui nous protègent !
La semaine passée, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, la proposition de loi relative à la sécurité globale au terme d’un débat parlementaire riche et équilibré. Nombre de commentaires ont été faits sur ce texte, certains n’étaient pas dépourvus d’arrière-pensées politiciennes. Aussi, je tiens à vous dire de quoi il retourne exactement.
Cette proposition de loi est le fruit d’un intense travail parlementaire visant à compléter le recrutement de 10.000 agents supplémentaires durant le quinquennat, de déployer la police de sécurité du quotidien et de renforcer la protection des Français en améliorant notamment la collaboration entre les différentes forces de sécurité (policiers nationaux et municipaux, gendarmes, sécurité privée).
Elle est donc l’expression de notre détermination à renforcer la sécurité des Français, celle de tous les Français : la nôtre, mais aussi celle des hommes et femmes qui consacrent leur vie professionnelle à nous protéger, qu’ils soient pompiers, policiers ou gendarmes.
Article 24 : Le respect des libertés individuelles, pilier de notre République
Ces dernières semaines, des réserves ont été exprimées concernant un article du projet, le fameux article 24. J’ai d’ailleurs interrogé le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à ce sujet
et j’ai par ailleurs exprimé publiquement mes interrogations.
Cette réaction, parmi d’autres, a été entendue et comprise. L’article 24 sera donc complètement réécrit afin de lever tous les doutes. Mais il est important de comprendre ce qui a motivé la rédaction de cet article.
Il vise, avant tout, à mieux protéger les forces de l’ordre qui, de plus en plus souvent et jusque dans leur vie privée, font l’objet d’appels à la violence, sont victimes de harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux. Tout cela pour la simple raison qu’elles représentent l’ordre. Ce sont, en effet, les garantes de l’ordre républicain.
Mais cette protection nécessaire des forces de l’ordre ne saurait se faire au détriment de la liberté d’information qui éclaire sur l’actualité de notre temps. C’est grâce à cette liberté que, jeudi dernier, les ignobles agissements de quelques policiers en intervention à l’encontre de Michel Zecler ont pu être révélés. C’est la raison pour laquelle, avec mon groupe politique à l’Assemblée nationale, nous avons jugé nécessaire de clarifier le dispositif juridique adopté en première lecture.
Nous allons donc proposer une nouvelle écriture de cet article, qui protégera celles et ceux qui tous les jours risquent leur vie pour nous permettre de vivre les valeurs républicaines et de profiter des libertés que nous chérissons tant. Mais nous veillerons à ce qu’il ne sacrifie rien aux droits fondamentaux et aux libertés publiques.
Je serai dans les mois à venir très vigilant sur ce sujet et je prendrai toute ma part pour arriver à cet équilibre en seconde lecture à l’Assemblée nationale.