8 et 9 juin 2025 – Conférence des Présidents des Commissions chargées des affaires européennes des 27 à Varsovie

J’étais à Varsovie pour la COSAC, Conférence des Présidents des Commissions chargées des affaires européennes des 27 les 8 et 9 juin

Au Sjem, devant nos partenaires européens, j’ai dans un premier temps pris la parole pour réaffirmer nos priorités dans l’agenda européen.

Treize ans après sa première présidence, la Pologne a repris pendant 6 mois les rênes du Conseil de l’Union européenne dans un contexte crucial. Son programme, centré sur la sécurité, répond aux attentes urgentes des citoyens européens. L’agression russe contre l’Ukraine bouleverse notre continent et remet en cause les valeurs mêmes sur lesquelles l’Union s’est construite : paix, démocratie, coopération.

Au-delà de l’Ukraine, la Russie mène aussi une guerre invisible — cyberattaques, désinformation, manipulation — directement sur notre territoire. Et pendant ce temps, les signaux venus des États-Unis, garants de notre sécurité, s’éloignent progressivement. Nous ne pouvons plus dépendre de garanties incertaines. Il est temps que l’Europe assume pleinement sa sécurité. Cela signifie :

  • Investir massivement dans la défense, jusqu’à 5 % de notre PIB ;
  • Construire une base industrielle et technologique de défense européenne ;

  • Assurer des approvisionnements sécurisés et maîtriser nos chaînes de valeur stratégiques.

Ces ambitions ne pourront se réaliser sans une mutualisation des moyens. La création du fonds SAFE, doté de 150 milliards d’euros, est un bon début.

Être en sécurité, ce n’est pas seulement disposer d’une armée forte. C’est aussi préserver nos institutions démocratiques, renforcer notre société civile face à la désinformation et garantir notre autonomie énergétique, agricole et alimentaire.

Retrouvez mon intervention ici : 

Lors de la seconde session, je me suis exprimé sur le Climat.

Alors que l’actualité européenne est dominée par les enjeux de sécurité, de compétitivité et de souveraineté industrielle, un sujet semble relégué au second plan : l’urgence climatique. Et pourtant, cette urgence n’a pas disparu. Bien au contraire, elle s’intensifie.

L’Europe a longtemps été à l’avant-garde du combat pour la planète. Mais aujourd’hui, à force de faire face à d’autres crises, le climat n’est plus au cœur du débat politique. Ce silence est dangereux. Il menace les avancées que nous avons durement obtenues et affaiblit notre leadership international.

Lutter contre le changement climatique ne peut être une option ou une variable d’ajustement. C’est une responsabilité historique, et c’est aussi un choix stratégique pour l’avenir économique et social de notre continent.

Alors que nous nous apprêtons à célébrer les 10 ans des accords de Paris, nous devons faire de 2025 une année décisive. Une année de relance, d’engagement et d’action. Il est temps de remobiliser la communauté internationale pour renforcer nos efforts dans la protection des mers et des océans, menacés par la pollution et la surpêche, des forêts, en première ligne du dérèglement climatique, de la biodiversité, essentielle à l’équilibre des écosystèmes de notre planète, bien commun de l’humanité.

Faire de 2025 l’année du climat, c’est envoyer un signal clair : nous ne renonçons pas. C’est dire à nos concitoyens, à nos partenaires, à la jeunesse mondiale, que l’Europe reste fidèle à ses valeurs écologiques et à sa vision d’un avenir durable.

Ce combat est aussi une opportunité : celle d’innover, de créer des emplois durables, de moderniser notre économie, de bâtir un nouveau modèle de prospérité respectueux des limites planétaires.

Retrouvez mon intervention sur le Climat ici : 

Pieyre-Alexandre Anglade

Permanence parlementaire

Silversquare Europe

Square de Meeûs 35

1000 Bruxelles

Belgique

Nos réseaux sociaux