Ce Mercredi 15 janvier, je suis monté à la tribune de l’Assemblée nationale pour dire, ce qui, pour nous, en Europe, signifie le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Car dans cinq jours, Donald Trump deviendra officiellement le 47e président des États-Unis. Avant même d’assumer ses fonctions, il a déjà formulé des ambitions inquiétantes pour les partenaires historiques : annexer le Groenland, transformer le Canada en 51e État, ou encore négocier seul la fin de la guerre en Ukraine avec Vladimir Poutine, sans consulter les Ukrainiens ni les Européens.
Dans le même temps, Elon Musk – dont l’influence auprès du nouveau président est croissante – et Mark Zuckerberg, patron de Meta, intensifient leurs discours, affaiblissant l’Union européenne et s’immisçant dans les élections internes de nos États membres.
Face à ces défis, l’Europe ne peut rester passive. La priorité américaine demeure la Chine et l’Asie, un fait dont nous étions conscients bien avant le retour de Donald Trump.
Nous faisons face à de multiples menaces : une Russie belliqueuse, la guerre économique menée par la Chine, et des conflits qui touchent directement notre sécurité. L’Europe doit choisir entre division et souveraineté.
Mais rejetons toute forme de pessimisme. L’Europe a les moyens de sa souveraineté, encore faut-il qu’elle applique et fasse respecter ses règles, comme celles du DSA, et qu’elle soit politiquement solide face à ceux qui, outre-Atlantique, cherchent à l’affaiblir.
Pour inverser cette tendance, trois priorités stratégiques doivent guider notre action : renforcer une défense européenne autonome pour garantir notre souveraineté, développer des politiques industrielles ambitieuses dans les technologies vertes et la défense, et adopter une politique commerciale qui intègre nos intérêts économiques et climatiques.
En ce qui concerne l’Ukraine, l’Europe doit s’imposer comme un acteur clé. Notre sécurité européenne ne pourra être assurée sans elle.
Dans un monde en pleine mutation, seule une Europe unie et souveraine sera en mesure de défendre ses intérêts et d’influencer l’avenir. C’est là que réside notre combat !
« L’Europe se trouve à un tournant historique et stratégique. Soit nous bâtissons une Europe souveraine, soit nous subirons les choix des grands empires qui ne respectent plus aucune règle. »
