En responsabilité et en fidélité aux valeurs qui guident notre action, pourquoi j’ai voté le PJL Immigration

Un texte d’équilibre entre humanité et fermeté qui correspond à une promesse du président de la République qu’attendent les Français et qui ne cède rien au RN.

En responsabilité, comme député de la majorité engagé aux côtés du président de la République depuis 2017, attaché à nos valeurs républicaines et européennes d’humanisme et de progressisme, j’ai voté hier le projet de loi Immigration issu du compromis de la commission mixte paritaire.

Ce texte traduit dans la loi la volonté des Français de maîtriser l’immigration dans notre pays et d’améliorer l’accueil et l’intégration des personnes exilées et migrantes. Il correspond à une promesse du projet du président de la République derrière lequel l’ensemble des députés de la majorité se sont engagés.

Ce texte est imparfait, il est le fruit d’un compromis. Il n’est pas exactement celui que nous, la majorité, aurions souhaité mais il reflète la situation de majorité relative à l’Assemblée nationale. Alors que les extrêmes souhaitaient un échec du texte et continuer à prospérer sur l’absence de solutions, nous sommes parvenus à dépasser nos clivages pour construire une majorité sans les voix du Rassemblement national que nous combattons.

Dans ce contexte politique, la responsabilité de chacun des parlementaires doit être absolue. Main dans la main, la NUPES s’est faite l’idiote utile du RN dont elle dénonce à présent la supposée (et fausse) influence sur le texte final. Il est regrettable pour la démocratie que des parlementaires aient abdiqué la mission que les Français leur ont confiée en votant pour eux : faire la loi.

Le projet de loi est utile et efficace pour atteindre les deux objectifs que nous nous étions fixés : éloigner plus rapidement et efficacement ceux qui n’ont rien à faire sur notre sol et mieux intégrer ceux que nous avons choisis d’accueillir.

Avec ce texte, nous régularisons les travailleurs immigrés aujourd’hui sans papiers dans les secteurs en tension, nous sauvegardons l’aide médicale d’État – qui est l’honneur de la France et une ligne rouge de notre majorité. – et nous protégeons les mineurs exilés en interdisant leur internement dans des centres de rétention administrative (CRA). Autant de mesures que la gauche a toujours défendues mais n’a jamais eu le courage de concrétiser.

En garantissant la fermeté dans l’exécution des reconduites à la frontière, en expulsant 4000 étrangers délinquants, en accélérant le traitement des demandes, ce projet de loi permet plusieurs avancées pour lutter contre ceux qui n’ont pas vocation à rester en France. Ce texte permet aussi de combattre ceux qui vivent de la misère des migrants en renforçant notre action contre les passeurs ainsi que les sanctions contre les marchands de sommeil.

Contrairement à ce que veulent faire croire les extrêmes pour jeter le discrédit sur notre travail rien de ce qui figure dans ce texte ne traduit un glissement idéologique. Le droit du sol n’est nullement remis en cause : un enfant né sur le sol national deviendra français s’il le souhaite. Parce que la préférence nationale ne fait pas partie de nos valeurs, elle n’est pas présente dans le projet de loi.

Le président de la République a annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel. Je me félicite de cette démarche qui permettra de lever tout doute qui pourrait subsister quant à la conformité à la Constitution de certaines mesures du projet de loi, qui ont déjà suscité des interrogations légitimes dans la majorité.

Comme président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, je tiens à saluer l’avancée décisive vers la réforme du Pacte européen sur l’asile et la migration. Ce Pacte permet une gestion plus européenne des migrations avec un principe de solidarité entre les États membres. Il instaure un contrôle ferme de l’immigration irrégulière et des procédures d’asile plus efficaces et humaines. Sur le sujet des migrations, le bon échelon de réponse est européen.

Mon engagement politique aux côtés d’Emmanuel Macron est profondément lié à mon combat contre l’extrême-droite, ses idées et ses valeurs. Jamais je n’aurais voté un texte qui se ferait le relai des thèses et mesures que défend la famille Le Pen depuis des décennies. Ce n’est pas le cas du projet de loi ; en conscience, j’ai donc voté pour.

Pieyre-Alexandre Anglade

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