Monsieur le Ministre,
La semaine passée, comme beaucoup de nos concitoyens, j’ai été profondément choqué par l’extrême violence dont a été victime M. Michel Zecler. Ces images nous font honte parce qu’elles sont l’exact opposé de ce qu’est la police de notre pays et des valeurs de notre République.
Dans le même temps, là aussi comme beaucoup de nos concitoyens, j’ai été scandalisé par les images de lynchage de nos forces de l’ordre durant ce week-end. Elles illustrent les actes toujours plus violents dont elles font l’objet dans l’exercice de leur fonction et maintenant parfois dans leur vie privée.
Et tout discours cherchant à utiliser certaines violences pour en minimiser d’autre est tout simplement honteux.
Dans ce contexte, tout au long des dernières semaines, ordre public et libertés fondamentales, policiers et manifestants, force de l’ordre et citoyens, ont souvent été mis dos à dos.
Un doute s’est aussi installé autour de l’article 24 et notamment sur les libertés individuelles ces dernières semaines. Ce doute n’est pas acceptable car il est contraire en tout point à ce qui fait l’identité de cette majorité et de notre famille politique. Notre combat pour les libertés fondamentales, l’État de droit, la démocratie est au cœur de notre combat politique.
C’est la raison pour laquelle je me réjouis de la proposition de nouvelle écriture complète de l’article 24, qui devra répondre à un double objectif : assurer la protection de nos forces de l’ordre qui ont un besoin impérieux de protection, mais sans jamais porter atteinte aux libertés fondamentales.