Loi de programmation de la recherche pour 2021-2030 : un texte majeur pour l’attractivité de la France

Cette semaine en hémicycle, nous adoptions la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) pour les années 2021 à 2030. Il s’agit d’un texte majeur pour l’avenir de nos chercheurs, de nos étudiants mais aussi de la société toute entière : les mesures prévues par cette loi contribueront à renforcer l’attractivité de notre pays dans le contexte particulier actuel.

 

Préparée de longue date, en concertation avec de nombreux acteurs de terrain, cette loi fixe un cadre ambitieux pour la recherche publique. A cet égard, la loi poursuit des objectifs clairs :
➖ Mieux financer et développer la recherche.
➖ Améliorer l’attractivité des métiers de la recherche.
➖ Renforcer les liens entre monde scientifique et société.

 

Le texte prévoit notamment le déploiement de 25 Mds € pour la recherche publique à l’horizon 2030 via la revalorisation des carrières scientifiques, la création d’un contrat de projet scientifique, la création de chaires de professeurs juniors ou encore le renflouement de l’Agence nationale de la recherche.

 

Par cet article, je souhaite vous rendre compte de ce texte à travers ses trois grands axes : le financement de la recherche, l’attractivité des carrières et les liens recherche-société.

 

I/ Mieux financer et développer la recherche

 

Sur le plan financier, l’objectif de la loi est clair : tendre vers l’objectif des 3 % de PIB consacrés à la recherche et au développement (il s’agit d’un objectif fixé par la stratégie de Lisbonne en 2000 pour tous les pays de l’Union européenne) :
▶️ Entre 2006 et 2017, la part du PIB dédié à la recherche en France n’était que de 2,19 %.
▶️ Avec cette loi, 25 Mds € seront investis sur les 10 prochaines années dans le secteur avec pour but d’atteindre un budget annuel pour la recherche de 20 Mds € (soit 5 Mds € de plus qu’actuellement).

 

II/ Renforcer l’attractivité des métiers de la recherche

 

La loi permet notamment cela en revalorisant les salaires. Ainsi :
▶️ 92 M € seront consacrés à cette revalorisation chaque année entre 2021 et 2027.
▶️ Les chargés de recherche et maîtres de conférences nouvellement recrutés ne pourront plus être rémunérés en-dessous de 2 SMIC (contre 1,4 SMIC actuellement) et ils bénéficieront aussi d’un accompagnement de 10 000 € pour démarrer leurs travaux.
▶️ Une revalorisation progressive des doctorants de 30 % est prévue.

 

La loi prévoit également des mesures fortes pour recruter davantage (5 200 recrutements prévus) via :
▶️ L’augmentation de 20 % du nombre de thèses financées dans tous les champs disciplinaires.
▶️ La création des « chaires de professeurs juniors » pour les jeunes directeurs de recherche et professeurs des universités.
▶️ La mise en place de contrats postdoctoraux privés et publics pour faciliter la transition professionnelle des docteurs vers des postes pérennes de la recherche.
▶️ La création d’un CDI de mission scientifique pour permettre aux établissements publics de recherche et d’enseignement supérieur de recruter des personnels pour des projets de recherche. Ce CDI s’achève avec la réalisation du projet ou de l’opération.
▶️ La simplification de l’accueil de doctorants ou chercheurs étrangers boursiers dans le cadre de « séjour recherche ».

 

III/ Renforcer l’ouverture du monde scientifique sur la société

 

Enfin, cette loi vise favorise les liens entre le monde scientifique et les autres secteurs, notamment en permettant aux chercheurs publics de :
▶️ Créer des entreprises plus facilement.
▶️ Participer à la vie d’une entreprise plus simplement.
▶️ Cumuler une activité privée à temps partiel.

Pieyre-Alexandre Anglade

Permanence parlementaire

Silversquare Europe

Square de Meeûs 35

1000 Bruxelles

Belgique

Nos réseaux sociaux