Mon vote sur les néonicotinoïdes à l’Assemblée nationale

Hier soir à l’Assemblée nationale je n’ai pas voté en faveur du projet de loi autorisant l’utilisation d’une catégorie d’insecticides appelés néonicotinoïdes dans les champs de betteraves sucrières.
En dépit des difficultés profondes de la filière française du sucre et des betteraviers j’ai décidé de ne pas voter cette autorisation, car les pollutions engendrées par ces insecticides ne se limitent pas aux champs de betteraves mais touchent tous les compartiments de la biosphère, en étant entraînés notamment par les eaux d’infiltration et de ruissellement et portent de ce fait atteinte à la biodiversité.
J’ai la conviction que le grand mouvement de transition écologique et agricole que nous souhaitons porter avec le Président de la République doit passer par des transformations de fond. Cette interdiction doit être saisie comme une opportunité de réforme systémique. La diversification doit faire face à la monoculture. Produire autre chose et autrement.
Nous ne devons pas laisser pour autant la filière betterave sur le côté. Une production durable et responsable dans la filière betteravière est possible, et je soutiens l’action du Gouvernement en ce sens, qui a investi massivement dans la recherche d’alternatives aux insecticides, à travers notamment le plan de relance, dont 30 milliards sont consacrés au verdissement de notre économie.
Bien que n’ayant pas apporté mon vote à cette dérogation temporaire, je salue l’engagement ferme du Gouvernement d’un encadrement strict et d’un suivi attentif de cette dérogation accordée à la filière betterave sur les néonicotinoïdes. La France est un exemple d’agriculture durable dans le monde, battons-nous pour qu’elle le reste et qu’à son tour, la filière betterave se hisse à la hauteur des enjeux écologiques.

 

Pieyre-Alexandre Anglade

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