« La France se doit de promouvoir une société plus inclusive, fraternelle et solidaire avec les plus fragiles de ses membres. Nous devons mettre fin à l’exil forcé des personnes en situation handicap et leur famille, et les accompagner dans la durée »
Voilà l’engagement que j’avais pris, dans une lettre ouverte sur la question du handicap, lors de la campagne des législatives de 2017. Alors que nous célébrions hier les quinze ans de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », texte fondateur pour la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap, le Président de la République a souhaité revenir sur l’action déjà entreprise par notre majorité en faveur d’une société plus inclusive, ainsi que sur les prochains chantiers que nous souhaitons ouvrir à ce propos.
En 2020, ce sont donc 600 millions d’euros supplémentaires qui seront investis sur de nouveaux engagements pour améliorer la vie de nos concitoyens en situation de handicap (dont 150 millions d’euros pour la mise en place du numéro unique et de solutions nouvelles d’accompagnement, et 90 millions d’euros pour la prévention des départs en Belgique).
Le Président a ainsi fixé trois objectifs lors de cette Conférence sur le Handicap :
Faire en sorte que plus aucun enfant ne soit sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre 2020 :
• En augmentant le nombre d’assistants d’élèves en situation de handicap (AESH), avec un objectif de 11 500 recrutements jusqu’à 2022.
• Pour les enfants autistes, le chef de l’Etat s’est engagé à étendre aux 7-12 ans le « forfait diagnostic et intervention précoce » instauré en 2019 pour les enfants de 0 à 6 ans.
• Les enseignants seront eux aussi formés, avec un module consacré au handicap dans leur formation initiale.
Faire en sorte que d’ici à 2021, aucune personne handicapée, enfant comme adulte, ne soit laissée seule dans la recherche de sa solution :
• En aidant les familles à trouver un accompagnant scolaire ou une place en établissement, avec un numéro de téléphone unique, le 360, qui sera créé le 1er janvier 2021.
• En stoppant l’exil en Belgique, notamment via la mise en œuvre d’un plan d’accélération pour la création des nouvelles solutions. À ce titre, le plan de prévention des départs en Belgique permettra la création de 1 000 places dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Au total, 6 000 places sont programmées d’ici à la fin du quinquennat.
Permettre à chacun de vivre une vie digne, une vie libre :
• En garantissant à tous le « droit d’être parent ». Une mère ou un père handicapé qui a besoin d’une assistance technique ou physique pour la prise du biberon, du bain ou du repas de son enfant pourra bénéficier d’une aide financière pour ces tâches quotidiennes. Cette nouvelle aide sera versée à travers la prestation de compensation du handicap, aujourd’hui financée à 70 % par les départements.
• En créant des emplois, en mettant l’accent sur le développement de l’apprentissage, avec pour objectif 10 000 apprentis d’ici 2021.
• En accélérant les délais de traitement des dossiers pour l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), et en s’engageant à ce que l’AAH ne soit pas dilué dans le Revenu Universel d’Activité.
• Le handicap sera bien pris en compte dans le système universel de retraite afin de garantir des départs anticipés sans décote, la mise en place de la retraite progressive à 55 ans, la bonification pour les parents d’enfants handicapés, ou encore des améliorations pour les aidants.
Ensemble, Gouvernement et Majorité s’engagent à ce que chacune et chacun puissent choisir sa vie et faire que, dans un an, deux ans, notre République soit un encore plus fraternelle.